sports la différence fait la force jeux olympiques pour nicolas côté, rien n’est impossible. l’homme de 32 ans a été victime d’un accident qui l’a laissé paralysé du bas du corps mais il continue tout de même à pratiquer ce qu’il aime le plus, le hockey, en entrainant une équipe de jeunes qui, eux, n’ont pas de handicap. i r e n é h c e d o é i l : o t o h p nicolas côté en action à la pratique de son équipe, les lynx de pwd m13 d1 relève. trouve nicolas participe à toutes les pratiques sur glace. il embarque sur sa luge lors des entraine- ments avec l’entraineur-chef maxime st-jean. lorsqu’il est temps de faire des démonstra- tions, nicolas toujours un moyen de le faire à sa façon pour que les jeunes comprennent bien. « il se débrouille super bien, mais on ne se cachera pas que lors des démonstrations, c’est sûr qu’il est plus limité. cepen- dant, il est tout de même capable de faire des correctifs sans pro- blème autrement, avec le tableau par exemple », mentionne l’en- traineur-chef de l’équipe. en quatre ans comme entrai- neur au pavillon wilbrod-dufour (pwd), nicolas n’a pratiquement reçu aucun commentaire dégra- dant, bien au contraire. « je crois que les jeunes trouvent que je suis une source de motivation. c’est sûr qu’il y a beaucoup de questions, mais j’ai quand même un bon parcours sportif, en leur expliquant ça et en me voyant aller sur la glace, ça leur enle- vait quelques questions et ça les motivait », apporte nicolas côté. en plus du hockey, nicolas pra- tique le tennis. il le pratique avec des amis à l’occasion, qui sont eux aussi sans handicap. avant de commencer à entrai- ner une équipe, nicolas était lui- même joueur. il a gardé les buts dans le hockey mineur avant son accident et dans les équipes qué- bécoise et canadienne de para- hockey. « à l’époque, je n’avais pas eu mon accident encore, j’en- trainais des gardiens au niveau midget bb et j’avais vraiment aimé ça. pendant ce temps-là je conti- nuais à jouer dans le junior. par la suite je suis parti travailler sur la opinion route et c’est à ce moment que j’ai eu mon accident », raconte l’en- traineur des lynx du pavillon wil- brod-dufour d’alma, nicolas côté. l’accident s’est déroulé au travail. nicolas a dû monter en hauteur et il a malheureusement chuté. là où tout a commencé l’école lorsque secondaire almatoise a approché nicolas, il avait déjà été victime de son accident. « en 2019 je me suis fait approcher par karl néron qui était technicien en loisirs au pwd. j’ai dit que j’allais réfléchir à sa proposition. en décembre 2019 il m’a recontacté et c’est là que j’ai décidé de commencer à coacher là- bas », apporte l’entraineur adjoint de l’équipe m13 d1 relève. au départ, il avait été engagé comme entraineur des gardiens, et c’est par la suite qu’il est devenu l’ad- joint de l’équipe. un objectif pour la saguenéenne vicky savard native de jonquière, vicky sa- vard a gagné sa place avec l’équipe canadienne de volley-ball il y a quelques années. elle est mainte- nant plus déterminée que jamais à se qualifier pour les olympiques avec l’équipe nationale. lauriane boudreau laurianeboudreau8@gmail.com vicky a joué pour l’équipe uni- versitaire des carabins pendant cinq ans. « elle était une athlète très engagée, très hargneuse, tou- jours en train de chercher à s’amé- liorer et une fière compétitrice », a exprimé l’entraineur de vicky des carabins, olivier trudel. après sa cinquième saison l’international, professionnelle à vicky a été recrutée par l’équipe du canada. « j’ai vécu tellement de situations qui m’ont challengée émotionnellement, mentalement, physiquement, puis je n’ai jamais abandonné, puis sans le savoir, ça m’a amenée à avoir une chance de travailler avec l’équipe nationale et aujourd’hui de travailler vers une qualification olympique. » un rêve d’olympiques la jeune femme s’entraine énor- mément dans l’espoir de se rendre à paris pour les jeux de 2024.« les olympiques, c’est le plus gros objectif auquel je me suis laissée rêver […| c’est l’objectif le plus gros, mais en même temps le plus réaliste que j’ai eu le droit de travailler pour. » pour l’équipe du canada, la dernière chance de se qualifier est pendant le tournoi de la ligue natio- nale de volley se déroulant de mai à juin. présentement classée 11e au monde, l’équipe du canada doit devenir 10e dans le classement afin d’accéder aux prochains jeux. vicky espère fortement que son équipe réussira à cumuler suffisam- ment de points pour monter d’une position. « l’équipe s’est énormé- ment développée dans les der- nières années, elles ont beaucoup de talent aussi […] je pense que c’est réaliste de penser qu’elles vont se qualifier aux olympiques », a affirmé olivier trudel. une carrière en europe autriche, finlande, espagne, grèce, la sportive a eu des contrats à des endroits variés. pour la sportive, le volley-ball au canada et en europe, ce sont deux univers différents. « l’équipe canada, tu la fais parce que tu repré- sentes ton pays, parce que tu crois en l’équipe, tu crois au programme, tu veux aller aux olympiques. » présentement, l’athlète per- forme en grèce. elle est joueuse dans le club de volley-ball aris thessaloniki et occupe la position de réceptionneuse-attaquante. 3 2 0 2 e r b m e c é d 2 0 i d e m a s e l , i e g p a l - 6 1 le sport : un jeu de genres un danseur, un patineur artistique, un gymnaste, un nageur artistique; il y en a très peu. pourquoi? parce que ces sports sont considérés depuis longtemps comme des sports artistiques, et donc, comme des sports « de filles ». une mentalité à changer impérativement. charlotte dubois charlot_dubois@icloud.com si l’on apprend aux enfants lorsqu’ils sont très jeunes qu’un garçon doit être fort, endurci et musclé et qu’une fille doit être menue, gracieuse et agile, alors comment un garçon est-il sup- posé s’exprimer et laisser place à l’art dans son sport? les rares qui le font sont considérés comme les braves qui brisent les normes de la société alors qu’au fond, ce devrait être tout à fait normal. si plutôt, on utilisait les mêmes adjectifs, les mêmes mots d’encouragement pour les garçons que pour les filles, peut-être alors seraient-ils plus enclins à choisir le sport de leur choix. si l’on apprenait aux petits garçons à être plus proches de leurs émotions, à s’exprimer comme ils le souhaitent, peut- être n’auraient-ils pas aussi peur de le faire une fois grands. dans liste des sportifs identifiés en 2023-2024 de pati- la nage québec, il y a 491 athlètes féminines pour… 79 athlètes masculins. la plupart d’entre eux pratiquent le patinage de couple et ne se distinguent donc pas pour leur talent individuel, mais plutôt à deux. en outre, la nage artistique, autrefois appelée nage synchro- nisée, a été introduite aux jeux olympiques en 1984. ce n’est que 40 ans plus tard, en 2024 à paris, que la discipline sera ouverte aux hommes. c’est une preuve indéniable que l’on évo- lue, mais à ce rythme-là, on ne verra jamais le jour où les sports seront tous vus comme égaux. la même chose ne peut pas être dite de la gymnastique ryth- mique, ce sport dans lequel l’athlète exécute une choré- graphie en musique à l’aide de mouvements de gymnastique et d’objets tels que des ballons, des rubans ou des cerceaux. à ce jour, la discipline reste exclu- sivement réservée aux femmes. cela fait preuve d’une certaine misandrie, à l’inverse de la miso- gynie, selon laquelle les hommes doivent refouler toutes émotions et constamment faire preuve de « bravoure » et de « froideur ». la danse… ce n’est pas un sport? l’éternel débat à savoir si la danse est un sport ou une forme d’art continue à enflammer les esprits de plusieurs. d’un côté, les danseurs qui souhaitent défendre leur discipline et qui savent pertinemment que la danse n’est pas une blague quand vient le sujet de l’endu- rance physique et de la tech- nique. de l’autre côté, les gens qui n’y voient que la musique et l’expression artistique. mais pourquoi ça ne peut pas être les deux? pourquoi l’art et le sport ne peuvent-ils pas cohabiter en paix, de manière que chaque personne puisse pra- tiquer le sport désiré sans avoir peur de se faire pointer du doigt ou, encore une fois, de se faire féliciter pour sa « bravoure »? journal la pige atm @journallapige journal_la_pige lapige.atmjonquiere.com